Pour la 10ᵉ édition de son baromètre annuel, l’ISTF propose une enquête enrichie de contributions d’experts du Digital Learning et de retours d’apprenants sur leur expérience en formation. Résultat : une vision 360° sur les tendances pédagogiques du Digital Learning.
Le regain du présentiel
Alors que la tendance vers le « à distance » avait fortement augmenté depuis 2020, entrainant une réduction proportionnelle du présentiel, le mouvement s’inverse légèrement cette année. En effet, 40 % des entreprises qualifient leurs formations comme majoritairement présentielles. En reprenant 4 points au distanciel, le présentiel redevient un standard des dispositifs pédagogiques. Le blended learning reste toutefois à un niveau très haut : le point qu’il gagne sur une année le place quasiment à égalité avec le présentiel (38 %). Malgré le retour du présentiel au premier plan, ce sont bien le multimodal et le 100 % distanciel asynchrone (modules e-learning autoformatifs ou tutorés) qui restent les priorités d’optimisation pour 86% des services formation.
Objectif 2024 : accélérer sur le distanciel asynchrone
Cela implique, pour les acteurs de la formation, de progresser encore dans l’élaboration de modules e-learning, de vidéos pédagogiques et autres podcasts… Deux enjeux se présentent alors : savoir toujours mieux utiliser les outils informatiques et maîtriser les méthodes de conception propres au Digital Learning. Plus globalement, la comparaison du classement avec celui de 2023 pointe une évolution fort notable : la diminution sensible du sujet « optimisation des classes virtuelles », passé du 2ᵉ au 4ᵉ rang des priorités en seulement une année. Si la modalité « classe virtuelle » s’est immiscée au cœur des usages pendant toute l’ère COVID, les services formation souhaitent maintenant accélérer sur les modalités asynchrones et l’accompagnement des apprenants pour enrichir leurs dispositifs.
Pas de transformation vers le Digital Learning sans internalisation du Digital Learning
Ce principe, bien compris par la grande majorité des entreprises, a pour conséquence que la part d’internalisation de la production des contenus ne cesse de s’amplifier année après année, pour atteindre le seuil de 75 % en 2024, le service formation contribuant lui-même en partie à cette augmentation. De nouveau, l’enquête ISTF met en évidence que 2024 devra confirmer la montée en compétences des acteurs de la formation en matière de création de contenus : maîtrise des logiciels et des méthodes de réalisation ; un développement crucial toutefois freiné par le manque de temps, de compétences, d’effectif, les difficultés à recruter : ces 4 obstacles représentent 52 % des freins au développement du Digital Learning en 2024. En marche depuis plusieurs années, la transformation des acteurs de la formation n’a assurément pas encore atteint son rythme de croisière sur des métiers qui, s’ils ne nécessitent pas un diplôme, requièrent toutefois des preuves de compétences opérationnelles.
L’IA en formation et le video learning ont la cote
Démarrage en fanfare pour l’usage de l’IA, avec 28 % d’utilisation dès la première année, et des prévisions vertigineuses : 23 % des sondés comptent la mettre en œuvre dans les 12 prochains mois, l’usage le plus fréquent se situant actuellement dans la génération de contenus, soit par les formateurs (via une interface du type ChatGPT), soit directement dans les logiciels Digital Learning utilisés en interne. L’autre percée de 2024 est l’usage de la vidéo pédagogique, qui a fait la plus grosse progression parmi les modalités mises en œuvre. Avec un gain de 13 points, atteignant ainsi 71% d’usage juste derrière le e-learning scénarisé et se hissant en 4ème position du classement, il est clair que cette typologie de contenus répond à la fois aux enjeux de produire vite et bien côté services formation et experts métiers, mais aussi aux modes de consommation des apprenants très tournés vers les médias vidéo, notamment sur les réseaux sociaux ou plus globalement le web.
Les facteurs d’engagement en Digital Learning
Top 3 inchangé cette année, que ce soit pour commencer ou pour terminer une formation en ligne. Les facteurs qui influencent le plus la motivation des apprenants restent : les contenus de formation en lien avec les problématiques métier, l’obtention d’un badge, d’une certification ou micro-credential, et la présence d’un tuteur.
Que disent les apprenants ?
Cette année, l’ISTF a décidé de donner la parole aux apprenants pour connaître leur ressenti des modalités utilisées en formation. Plus de 180 actifs ayant expérimenté une ou plusieurs modalités pédagogiques lors des 24 derniers mois ont été interrogés. Le premier point notable, c'est que la modalité la plus expérimentée par notre panel est le e-learning (expérimenté par 90 % des apprenants), suivi de près par la classe virtuelle (87 %), puis le présentiel (79 %) et le video learning (65 %). Deuxième constat : le présentiel est la modalité la plus appréciée et la plus efficace, selon les apprenants ; elle est suivie du e-learning, en meilleure posture que la classe virtuelle. On peut s’interroger : cela est-il dû à la modalité en elle-même, à une overdose suite aux périodes COVID, ou aux techniques d’animation qui demandent à être améliorées ?
Pour en savoir plus…
Avec un panel de plus de 400 professionnels de la formation et près de 200 apprenants, l'enquête ISTF fournit cette année encore une photographie très claire des tendances pédagogiques. En complément de l’analyse d’ISTF, retrouvez dans le baromètre les contributions de 6 experts du marché de la formation digitale : Sébastien d’Albert-Lake de Kumullus, Sophie Lazard de Glowbl, Christelle Mariais de Mobiteach, William Peres de Serious Factory, Homéric de Sarthe de Pitchboy, Alexandre Lect d’Edtake, et Jérôme Bruet de Procertif.
Téléchargez dès maintenant l'étude complète
Vous pouvez également vous inscrire au webinaire dédié, le mardi 27 février à 11h45.
|